Personne n'est satisfait de sa paie à la fin du mois. Mais êtes-vous si mal lotis ? Suivez notre comparatif pour le savoir !
PAPEETE, le 24 juillet 2019 - À partir de quel salaire faites-vous partie de la moitié des salariés les mieux payés de Polynésie ? Combien faut-il gagner pour faire partie du « top 10 % », les 10 % des salariés les mieux payés ? Grâce à nos infographies basées sur les chiffres officiels de l'ISPF fournis par la CPS, comparez facilement votre salaire au reste de la population.
Le comparatif des salaires
Ces chiffres n'incluent que les cotisants à la CPS et ne comptent donc pas les salariés détachés de la fonction publique d’État. Les professeurs du public, les militaires, les personnels du ministère de la Justice, les ouvriers de l’État et les CEAPF ne sont pas compris dans ces chiffres. S'ils étaient inclus, l'indexation de leur salaire à 1,84 fois celui de la grille salariale française ferait exploser les salaires du public. Pour lire le graphique, si vous êtes un salarié du privé et que vous gagnez moins de 173 999 Fcfp bruts par mois, vous faites partie des 25 % les moins bien payés.
Le salaire médian de tous les salariés, incluant public et privé.
En 2018, si vous gagniez plus de 226 190 Fcfp bruts par mois, vous faisiez partie de la moitié des salariés avec les plus hauts salaires de Polynésie (hors fonctionnaires d’État cotisant à la Sécurité sociale métropolitaine). En retirant les cotisations sociales et la CST, ça signifie recevoir un salaire net d'au moins 195 000 Fcfp sur son compte à la fin du mois. D'un seul coup, beaucoup de gens vont se sentir plus riches !
Car on s'attendrait à un revenu médian plus élevé. La Polynésie a la réputation d'avoir de très hauts salaires, alors que ce chiffre est finalement très proche du salaire minimum de 152 914 Fcfp bruts (en net, quelques 133 000 francs).
Il faut vraiment chercher dans les très hauts revenus pour se rapprocher du cliché. Le « top 10 % » des salariés polynésiens gagne plus de 566 500 Fcfp bruts (environ 479 000 francs nets) par mois, soit 3,7 fois plus que le revenu minimum. Une disparité qui tire la moyenne des salaires vers le haut.
Car on s'attendrait à un revenu médian plus élevé. La Polynésie a la réputation d'avoir de très hauts salaires, alors que ce chiffre est finalement très proche du salaire minimum de 152 914 Fcfp bruts (en net, quelques 133 000 francs).
Il faut vraiment chercher dans les très hauts revenus pour se rapprocher du cliché. Le « top 10 % » des salariés polynésiens gagne plus de 566 500 Fcfp bruts (environ 479 000 francs nets) par mois, soit 3,7 fois plus que le revenu minimum. Une disparité qui tire la moyenne des salaires vers le haut.
Le salaire moyen en Polynésie, hors fonctionnaires d'Etat.
Les disparités public/privé
Comme le montre notre infographie en haut de cet article, les salariés du secteur public local (Territoire, communes, etc.) gagnent en moyenne 22 % de plus que les salariés du privé. Mais ce chiffre est trompeur. Ainsi, l'écart n'est que de 16 % chez les 10 % les moins bien payés et de 17 % dans le « top 10 % ».
Les cadres intermédiaires du public sont mieux rémunérés que dans le privé, avec un salaire médian supérieur de 52 % dans le public et un salaire supérieur de 40 % pour le quart supérieur des salariés les mieux payés.
Pour le comprendre, il faut s'en remettre à la démographie :
- Selon le recensement de 2017, 30 % de la population polynésienne n'a aucun diplôme. Seulement 14 % de la population a suivi des études supérieures.
- Dans le public, une étude de 2011, réalisée par l'avocat Mickaël Fidèle et l'économiste Florent Venayre, nous apprend que 35 % des agents publics ont un niveau d'études supérieures, plus du double de la population générale. De plus, même pour être agent de catégorie D, le niveau minimum est le certificat d'études (en pratique, la fonction publique emploie aussi des personnes non diplômées, surtout dans les archipels).
- Dans les archipels éloignés, les emplois publics sont souvent les seuls postes en CDI à temps plein.
- Enfin, les fonctionnaires sont plus âgés que la population générale et les grilles de progressions salariales à l'ancienneté sont plus généreuses dans le public que dans le privé.
Nous n'avons trouvé aucune étude qui compare les salaires dans le public et le privé à niveaux de diplôme et d'ancienneté égaux. Il semble tout de même clair que les salariés du public s'en sortent mieux que ceux du privé, mais avec un avantage que l'on pourrait estimer autour de 17 %.
>>> Lire aussi notre article de 2014, sur les chiffres des salaires de 2013.
Comme le montre notre infographie en haut de cet article, les salariés du secteur public local (Territoire, communes, etc.) gagnent en moyenne 22 % de plus que les salariés du privé. Mais ce chiffre est trompeur. Ainsi, l'écart n'est que de 16 % chez les 10 % les moins bien payés et de 17 % dans le « top 10 % ».
Les cadres intermédiaires du public sont mieux rémunérés que dans le privé, avec un salaire médian supérieur de 52 % dans le public et un salaire supérieur de 40 % pour le quart supérieur des salariés les mieux payés.
Pour le comprendre, il faut s'en remettre à la démographie :
- Selon le recensement de 2017, 30 % de la population polynésienne n'a aucun diplôme. Seulement 14 % de la population a suivi des études supérieures.
- Dans le public, une étude de 2011, réalisée par l'avocat Mickaël Fidèle et l'économiste Florent Venayre, nous apprend que 35 % des agents publics ont un niveau d'études supérieures, plus du double de la population générale. De plus, même pour être agent de catégorie D, le niveau minimum est le certificat d'études (en pratique, la fonction publique emploie aussi des personnes non diplômées, surtout dans les archipels).
- Dans les archipels éloignés, les emplois publics sont souvent les seuls postes en CDI à temps plein.
- Enfin, les fonctionnaires sont plus âgés que la population générale et les grilles de progressions salariales à l'ancienneté sont plus généreuses dans le public que dans le privé.
Nous n'avons trouvé aucune étude qui compare les salaires dans le public et le privé à niveaux de diplôme et d'ancienneté égaux. Il semble tout de même clair que les salariés du public s'en sortent mieux que ceux du privé, mais avec un avantage que l'on pourrait estimer autour de 17 %.
>>> Lire aussi notre article de 2014, sur les chiffres des salaires de 2013.
En 15 ans, les salaires ont beaucoup augmenté en Polynésie, mais pas au même rythme pour tout le monde. Les salaires des plus pauvres ont augmenté de 44 %, suivant la hausse du salaire minimum. Les plus riches ont obtenu 28 % d'augmentation sur la période (même si l'instauration de la CST a réduit l'augmentation de leurs salaires nets). C'est la classe moyenne qui a le moins progressé, avec +26 % d'augmentation des salaires en 15 ans. Sur la même période, les prix ont augmenté de 15 %.